Rencontres autour de deux romans que tout semble séparer :
Pour la première fois depuis que ces rencontres existent, nous pouvons élargir notre choix de lectures du mois de novembre : un des deux livres ou même les deux ! Qui sait s'ils ne parviendront pas à se rejoindre malgré toute la distance et les univers qui les séparent...
La rencontre se terminera par une boisson chaude accompagnée de petits gâteaux.
"L'homme qui n'aimait plus les chats"
Sur une île au large du continent, les habitants vivent au gré de la mer, du vent, et des chats qui, depuis toujours, vont et viennent comme bon leur semble. Un jour, les félins disparaissent sans explication. L'administration du continent en achemine alors de nouveaux, d'un genre un peu particulier... Si certains villageois acceptent cette cohabitation inattendue, d'autres se rebellent.Dans la lignée de 1984 de George Orwell, ce premier roman dépeint avec finesse et ironie l'emprise d'un pouvoir arbitraire sur une petite communauté.
Un premier roman étonnant qui pousse à une certaine réflexion face à l'emprise d'un pouvoir arbitraire sur la communauté d'une petite île, dont les chats disparaissent du jour au lendemain et que l'administration remplace de manière pour le moins surprenante. Le pouvoir de persuasion est un art à part entière. Fnac
Traité sous la forme de la transmission orale, l'auteure nous offre un texte élégant, rebelle et audacieux afin de nous alerter sur la fragilité de nos libertés et comprendre un monde où le langage se manipule pour changer les idées.
"La papeterie Tsubaki"
Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l'art difficile d'écrire pour les autres.
Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l'encre, l'enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de vœux, rédige un mot de condoléances pour le décès d'un singe, des lettres d'adieu aussi bien que d'amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin.
Et c'est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre de réconciliations inattendues.
Ogawa décrit un art de vivre qui se veut une réponse à l'ultramodernité tokyoïte. Redonnant sens aux gestes et aux ma tières, La Papeterie Tsubaki fait de la calligra phie, du choix du papier à celui de l'encre et du pinceau, le plus sûr moyen de retisser des liens. Florence Bouchy, Le Monde des livres
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