J'ai lu, j'ai vu
Cette rubrique est consacrée à tous ceux qui souhaitent partager leurs impressions au sujet d'un livre ou d'un film (ou documentaire) et communiquer leur ressenti.
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Commentaires (32)

- 1. | 10/04/2021

- 2. | 09/04/2021
" Ceux que je suis" par Olivier Dorchamps, conseillé par Michel Roger.
Une famille qui vit à Clichy, les parents d'origine marocaine et les 3 fils nés en France. Lorsque le père meurt subitement les enfants découvrent qu'il souhaite être enterré au Maroc et c'est l'occasion pour les 3 garçons de découvrir, en même temps que les lieux de l'enfance et de la jeunesse de leur père des secrets de famille enfouis depuis longtemps. L'apprentissage de l'appartenance à une double culture et la découverte d'un père que finalement ils ne connaissaient pas. Beaucoup de délicatesse et de sensibilité, une écriture simple et émouvante pour ce livre attachant et qui donne à réfléchir.
Une famille qui vit à Clichy, les parents d'origine marocaine et les 3 fils nés en France. Lorsque le père meurt subitement les enfants découvrent qu'il souhaite être enterré au Maroc et c'est l'occasion pour les 3 garçons de découvrir, en même temps que les lieux de l'enfance et de la jeunesse de leur père des secrets de famille enfouis depuis longtemps. L'apprentissage de l'appartenance à une double culture et la découverte d'un père que finalement ils ne connaissaient pas. Beaucoup de délicatesse et de sensibilité, une écriture simple et émouvante pour ce livre attachant et qui donne à réfléchir.

- 3. | 10/03/2021
Quand une femme nous éclaire
Un essai lumineux vient de paraître sous la plume de Delphine Horvilleur, femme Rabbin. Et pourtant, le thème devrait plutôt nous assombrir : Vivre avec nos morts paru le 3 mars 2021 aux Éditions Grasset.
L'auteure fréquente beaucoup les cimetières, pas seulement pour accompagner les défunts et leurs proches. La Kaddish qu'elle prononce lors des cérémonies est en fait toujours une prière d'espoir dans le futur et une célébration sensible de la personne disparue.
Dans cet essai d'une grande érudition et d'une empathie émouvante, Delphine Horvilleur nous révèle avec simplicité le sens de mots que nous croyons connaître, venus de l'Histoire, de la Bible, du Talmud ou de la complexe et polysémique langue des Hébreux. Elle nous délivre de la peur, souvent panique, de ce passage mystérieux de la vie au néant.
Un essai lumineux vient de paraître sous la plume de Delphine Horvilleur, femme Rabbin. Et pourtant, le thème devrait plutôt nous assombrir : Vivre avec nos morts paru le 3 mars 2021 aux Éditions Grasset.
L'auteure fréquente beaucoup les cimetières, pas seulement pour accompagner les défunts et leurs proches. La Kaddish qu'elle prononce lors des cérémonies est en fait toujours une prière d'espoir dans le futur et une célébration sensible de la personne disparue.
Dans cet essai d'une grande érudition et d'une empathie émouvante, Delphine Horvilleur nous révèle avec simplicité le sens de mots que nous croyons connaître, venus de l'Histoire, de la Bible, du Talmud ou de la complexe et polysémique langue des Hébreux. Elle nous délivre de la peur, souvent panique, de ce passage mystérieux de la vie au néant.

- 4. | 06/02/2021
" Histoire du fils" par Marie-Hélène Lafon.
Une belle chronique familiale sur un siècle, de 1908 à 2008 dans le Cantal. Le fils c'est André, qui ne connait pas son père, et ce père immature c'est Paul.
Les chapitres ont pour titre des années: 1908, 1919...sans ordre chronologique, ce qui force lecteur à réfléchir, revenir en arrière etc...et j'ai trouvé utile après avoir fini le livre de rédiger une
brève généalogie datée.
Un beau livre ancré dans le terroir auvergnat et à l'écriture soignée.
Une belle chronique familiale sur un siècle, de 1908 à 2008 dans le Cantal. Le fils c'est André, qui ne connait pas son père, et ce père immature c'est Paul.
Les chapitres ont pour titre des années: 1908, 1919...sans ordre chronologique, ce qui force lecteur à réfléchir, revenir en arrière etc...et j'ai trouvé utile après avoir fini le livre de rédiger une
brève généalogie datée.
Un beau livre ancré dans le terroir auvergnat et à l'écriture soignée.

- 5. | 21/12/2020
Marie Laforêt
Il y a un an presque jour pour jour disparaissait Marie Laforêt née à Soulac en 1939.On peut voir en replay sur la 3 (TNT) un documentaire où la chanteuse se révèle une personne très attachante, modeste, intelligente, documentaire composé uniquement d'archives, éclairé par un commentaire sobre et sensible de Laurent Ruquier son ami. On s'aperçoit qu'on croyait connaître cette artiste, infiniment complexe et riche, pas vraiment célébrée par la critique ni les media. Et pourtant elle a tourné avec les plus grands metteurs en scène, et des acteurs prestigieux, plus de trente films ; sa discographie est considérable.
https://www.france.tv/documentaires/2135471-marie-laforet-chanteuse-malgre-elle.html
Il y a un an presque jour pour jour disparaissait Marie Laforêt née à Soulac en 1939.On peut voir en replay sur la 3 (TNT) un documentaire où la chanteuse se révèle une personne très attachante, modeste, intelligente, documentaire composé uniquement d'archives, éclairé par un commentaire sobre et sensible de Laurent Ruquier son ami. On s'aperçoit qu'on croyait connaître cette artiste, infiniment complexe et riche, pas vraiment célébrée par la critique ni les media. Et pourtant elle a tourné avec les plus grands metteurs en scène, et des acteurs prestigieux, plus de trente films ; sa discographie est considérable.
https://www.france.tv/documentaires/2135471-marie-laforet-chanteuse-malgre-elle.html

- 6. | 07/12/2020
À GAUCHE EN SORTANT DE L'HYPER MARCHÉ *
Une fois n'est pas coutume, je vous signale un essai de Clémentine Autain, députée de Seine Saint-Denis. En cette période inédite que nous vivons entre confinement, déconfinement, contraintes diverses, distanciations sociale, etc. nous voyons que les premiers de cordée chers à notre président sont plutôt tout à fait différents, modestes, exploités, en première ligne, les caissières, les manutentionnaires, ceux qui travaillent, qu'on ne voit pas toujours dans les rayons des des grandes surfaces ? Et l'auteure révèle ce qui devrait être une évidence : nous ne devrions plus supporter le gaspillage et le consumérisme. Nous ne devrions plus accepter que les premiers bénéficiaires de la grande distribution soient d'abord les insatiables actionnaires.
Cet essai nous convainc de l'urgence d'une transformation profonde, sociale et écologique de notre société qui produit ce nous sommes en train de vivre.
* Clémentine Autain - À gauche en sortant de l'hyper marché - éditions Grasset – octobre 2020
Une fois n'est pas coutume, je vous signale un essai de Clémentine Autain, députée de Seine Saint-Denis. En cette période inédite que nous vivons entre confinement, déconfinement, contraintes diverses, distanciations sociale, etc. nous voyons que les premiers de cordée chers à notre président sont plutôt tout à fait différents, modestes, exploités, en première ligne, les caissières, les manutentionnaires, ceux qui travaillent, qu'on ne voit pas toujours dans les rayons des des grandes surfaces ? Et l'auteure révèle ce qui devrait être une évidence : nous ne devrions plus supporter le gaspillage et le consumérisme. Nous ne devrions plus accepter que les premiers bénéficiaires de la grande distribution soient d'abord les insatiables actionnaires.
Cet essai nous convainc de l'urgence d'une transformation profonde, sociale et écologique de notre société qui produit ce nous sommes en train de vivre.
* Clémentine Autain - À gauche en sortant de l'hyper marché - éditions Grasset – octobre 2020

- 7. | 14/11/2020
La bande à Renaud... Je viens d'écouter le double album CD "The totale of la bande à Renaud". Un grand bonheur d'entendre, chantées par d'autres, 34 des meilleures chansons de Renaud parmi lesquelles "Marchand de cailloux", "Mistral gagnant", "Mon HLM", "En cloque", "Morgane de toi", etc. Des ami·e·s artistes de Renaud livrent des interprétations embellies par l'amitié portée à l'auteur. On entend ainsi Bénabar, Lavilliers, Olivia Ruiz, Gauvin Sers, Emily Loizeau, Hubert Félix Thiéphaine, Vincent Lindon, etc. Un grand moment qui nous fait oublier les dérives récentes du créateur. Renaud est un grand de la chanson. Ce double album est à inviter dans votre discothèque.

- 8. | 17/06/2020
"Le mur invisible" de Marlen Haushofer. Une jeune femme se retrouve seule dans un chalet en pleine nature après qu'une catastrophe non identifiée a anéanti toute vie et qu'un mur invisible mais palpable l'isole complètement dans un îlot où elle doit affronter la solitude et lutter pour survivre. En compagnie d'un chien, d'une chatte et d'une vache elle parvient à se construire une nouvelle vie, de labeur et de soins à ses animaux, qui l'obligent à se battre.
Le livre se termine de façon abrupte et ouverte et c'est là, après deux ans et demi de cette vie solitaire et bien remplie, que la narratrice commence ce récit. C'est un livre prenant, on sent à la fois la présence du danger et le bonheur simple d'une existence pastorale et en pleine harmonie avec la nature et les animaux. L'humain n'existe plus que comme une potentielle menace.
Le livre se termine de façon abrupte et ouverte et c'est là, après deux ans et demi de cette vie solitaire et bien remplie, que la narratrice commence ce récit. C'est un livre prenant, on sent à la fois la présence du danger et le bonheur simple d'une existence pastorale et en pleine harmonie avec la nature et les animaux. L'humain n'existe plus que comme une potentielle menace.

- 9. | 04/06/2020
Je voulais vous signaler le dernier livre de Christian Coulon: " Sud-Ouest et monde musulman, histoires de rencontres". Un texte passionnant sur les liens entre le Sud-Ouest de la France et le monde arabo-musulman au fil des siècles. Une tentative bienvenue de montrer les rapprochements souvent occultés entre l'Orient et l'Occident dans de nombreux domaines, y compris la gastronomie.

- 10. | 27/05/2020
Joseph Ponthus « A la ligne – Feuillets d’usine » (La Table Ronde)
La quatrième de couverture dit que « A la ligne » est le premier roman de l’auteur. Mais c’est bien plus, par la forme surtout. En effet ce texte me fait penser à Blaise Cendrars et « La prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France » (1913), même si la pagination n’est pas comparable, 263 pages ici contre moins de 40 au poème de Cendrars. On peut rapprocher « A la ligne » des surréalistes par son écriture poétique en vers libres sans aucune ponctuation, pas même un point à la ligne final.
On lit la fatigue, la souffrance d’un travailleur intérimaire dans une usine de traitement de poissons et crustacés. Les rythmes épuisants de la chaîne, les charges, l’humidité, la chaleur. Le roman nous fait vivre l’ambiance terrible d’un abattoir industriel, les déjections des animaux avant la mort, le poids des lourdes carcasses à pousser pendues à un réseau de rails avec ses aiguillages, les blocages parfois à dégager, le sang partout, les horaires décalés, le bruit…
Au gré des pages, de la danse débridée des lignes inégales, nous rencontrons aussi et c’est un baume apaisant, la littérature, la poésie, la musique et la chanson. Nous fréquentons les Trénet, Barbara, Brel, Ferré, Brassens, Apollinaire, l’Odyssée, l’Histoire ouvrière, les grandes révoltes, les salaires de misère de ces presque esclaves qui rendent possible, entre autre, la nourriture sur nos tables.
Ce livre, paru en 2019, nous jette à la face l’indécence dont nous sommes complices, avec notre innocente indifférence.
La sortie de la crise inédite que nous vivons doit être absolument l’occasion de mettre à la place éminente, qu’elles et ils méritent, tous ces êtres, femmes et hommes, sous estimés et sous rémunérés, ouvriers, pêcheurs, éleveurs, cultivateurs, soignantes et soignants, etc., à qui nous devons notre prospérité et notre sécurité.
La quatrième de couverture dit que « A la ligne » est le premier roman de l’auteur. Mais c’est bien plus, par la forme surtout. En effet ce texte me fait penser à Blaise Cendrars et « La prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France » (1913), même si la pagination n’est pas comparable, 263 pages ici contre moins de 40 au poème de Cendrars. On peut rapprocher « A la ligne » des surréalistes par son écriture poétique en vers libres sans aucune ponctuation, pas même un point à la ligne final.
On lit la fatigue, la souffrance d’un travailleur intérimaire dans une usine de traitement de poissons et crustacés. Les rythmes épuisants de la chaîne, les charges, l’humidité, la chaleur. Le roman nous fait vivre l’ambiance terrible d’un abattoir industriel, les déjections des animaux avant la mort, le poids des lourdes carcasses à pousser pendues à un réseau de rails avec ses aiguillages, les blocages parfois à dégager, le sang partout, les horaires décalés, le bruit…
Au gré des pages, de la danse débridée des lignes inégales, nous rencontrons aussi et c’est un baume apaisant, la littérature, la poésie, la musique et la chanson. Nous fréquentons les Trénet, Barbara, Brel, Ferré, Brassens, Apollinaire, l’Odyssée, l’Histoire ouvrière, les grandes révoltes, les salaires de misère de ces presque esclaves qui rendent possible, entre autre, la nourriture sur nos tables.
Ce livre, paru en 2019, nous jette à la face l’indécence dont nous sommes complices, avec notre innocente indifférence.
La sortie de la crise inédite que nous vivons doit être absolument l’occasion de mettre à la place éminente, qu’elles et ils méritent, tous ces êtres, femmes et hommes, sous estimés et sous rémunérés, ouvriers, pêcheurs, éleveurs, cultivateurs, soignantes et soignants, etc., à qui nous devons notre prospérité et notre sécurité.

- 11. | 10/05/2020
Maylis de Kérangal, en trompe l’œil. J’avais bien aimé « Naissance d’un pont » et beaucoup « Réparer les vivants ». Son dernier roman « Un monde à portée de main » n’a rien à envier aux précédents. Cette fois, c’est un roman d’apprentissage, à la fois professionnel et de la vie, de l’amitié et de l’amour. Comme dans ses autres livres, l’auteure nous fait découvrir les outils et techniques du milieu où se déroule l’action. Ce que d’aucuns lui reprochent. Sans doute plus modestement que dans les œuvres du XIX° siècle dont les auteurs inséraient de nombreuses pages documentaires (cf. l’imprimerie dans « Illusions perdues » de Balzac), Maylis de Kérangal utilise ici le riche vocabulaire du trompe l’œil des peintres et artisans de décors de théâtre, de cinéma et autres lieux comme des cafés, des intérieurs privés, et nous fait découvrir le dernier facsimilé de la grotte de Lascaux (Lascaux IV). En lisant nous suivons une jeune femme », Paula Karst, de l’Institut de peinture à Bruxelles puis sur des chantiers de décors en France, à Moscou, en Italie du nord, à Rome-Cinecitta, enfin en Dordogne où elle atteint la plénitude de son art et s’ouvre à Jonas, son véritable amour humain…
Collection Folio (n° 6771), Gallimard
Collection Folio (n° 6771), Gallimard

- 12. | 03/05/2020
Joan Baez, que tout le monde aime, sauf Trump bien sûr et tous les accidents génétiques comme lui, a fêté en janvier 2020 ses 79 ans. En juin 2018 au cours de sa dernière tournée d’adieu, elle s’était posée à L’Olympia à Paris.. Après six décennies d’une immense carrière et de combats pacifistes, et pour les droits civiques,, elle a interprété, pieds nus et guitare en bandoulière, les standards de sa vie devant le public ému de l’Olympia. Sa voix un peu voilée désormais et limitée dans les aigus reste grande néanmoins et inoubliable avec les immortels, "Farewell, Angelina" de Dylan ou « Diamonds and Rust », « The President Sang Amazing Grace » avant un final au son de "Here’s to You" (Nicola Sacco & Bart Vanzetti), hymne mondial en faveur des droits civiques, repris en chœur par une salle au comble du bonheur.
Deux documents à voir sur ARTE Concert et ARTE Culture et Pop
https://www.arte.tv/fr/videos/082763-000-A/joan-baez-the-fare-thee-well-tour/
https://www.arte.tv/fr/videos/042212-000-A/joan-baez-how-sweet-the-sound/
Deux documents à voir sur ARTE Concert et ARTE Culture et Pop
https://www.arte.tv/fr/videos/082763-000-A/joan-baez-the-fare-thee-well-tour/
https://www.arte.tv/fr/videos/042212-000-A/joan-baez-how-sweet-the-sound/

- 13. | 20/04/2020
Merci Robert pour ton évocation du roman de l'écrivain Chilien récemment disparu, Luis Sepùlveda. Cela m'a rappelé que j'avais lu un très court roman de lui, adressé à ses petits-enfants :
"Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis". Ce chat très attachant perd la vue et ne "voit" plus qu'à travers les yeux d'une petite souris très bavarde et dégourdie qui sait se rendre indispensable.
Raconté par un amoureux des chats, qui aurait été le chat préféré d'un mandarin, ce court récit aux allures de conte pour enfant est un bijou d'humour et de tendresse.
"Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis". Ce chat très attachant perd la vue et ne "voit" plus qu'à travers les yeux d'une petite souris très bavarde et dégourdie qui sait se rendre indispensable.
Raconté par un amoureux des chats, qui aurait été le chat préféré d'un mandarin, ce court récit aux allures de conte pour enfant est un bijou d'humour et de tendresse.

- 14. | 20/04/2020
" Les oubliés du dimanche" par Valérie Perrin. Ce livre se présente sous la forme d'une alternance entre le présent ( 2014) et le passé ( les années 30 et 40). Une aide-soignante en EHPAD se lie d'amitié avec une pensionnaire qui va peu à peu lui raconter sa jeunesse avant, pendant et après la seconde guerre mondiale, en particulier l'histoire de l'amour de sa vie. Et cette jeune femme va elle de son côté découvrir en même temps des secrets de sa propre famille.
Un récit très émouvant écrit tout en délicatesse et sensibilité qui met à l'honneur la relation intergénérationnelle dont on parle beaucoup en ce moment. Un livre qu'on ne lâche pas.
Un récit très émouvant écrit tout en délicatesse et sensibilité qui met à l'honneur la relation intergénérationnelle dont on parle beaucoup en ce moment. Un livre qu'on ne lâche pas.

- 15. | 20/04/2020
J’ai relu "Le monde du bout du monde" (Métailié – suites).
Luis Sepùlveda est mort du Covid 19 le 16 avril dernier. Nous avons sans doute tous lu "Le vieux qui lisait des romans d’amour". Aussi je vous propose aujourd’hui cette évocation de la région australe du Chili, lieux fantastiques du détroit de Magellan, de la Terre de Feu, des myriades d’îles et de récifs, de chenaux, de golfes où s’abritent les baleines. On y rencontre des aventuriers navigateurs prodigieux ; on évoque la piraterie des temps anciens, le célèbre Francis Drake, un vaisseau fantôme, les indiens Ona, Alacalufes, Chonos, tous disparus depuis des décennies. On y assiste au terrible combat des baleines contre un bateau usine japonais qui chasse illégalement. On fait la connaissance du capitaine Jorge Nilssen, beau personnage qui ne serait pas déplacé chez Jack London ou Joseph Conrad. Peut-être aurez-vous aussi envie de relire Moby Dick cité par Sepùlveda, comme parenthèses ouvrant et fermant ce roman qui est aussi un hymne à la lecture.
A voir sur ARTE Replay : Luis Sepùlveda – l’écrivain du bout du monde.
Luis Sepùlveda est mort du Covid 19 le 16 avril dernier. Nous avons sans doute tous lu "Le vieux qui lisait des romans d’amour". Aussi je vous propose aujourd’hui cette évocation de la région australe du Chili, lieux fantastiques du détroit de Magellan, de la Terre de Feu, des myriades d’îles et de récifs, de chenaux, de golfes où s’abritent les baleines. On y rencontre des aventuriers navigateurs prodigieux ; on évoque la piraterie des temps anciens, le célèbre Francis Drake, un vaisseau fantôme, les indiens Ona, Alacalufes, Chonos, tous disparus depuis des décennies. On y assiste au terrible combat des baleines contre un bateau usine japonais qui chasse illégalement. On fait la connaissance du capitaine Jorge Nilssen, beau personnage qui ne serait pas déplacé chez Jack London ou Joseph Conrad. Peut-être aurez-vous aussi envie de relire Moby Dick cité par Sepùlveda, comme parenthèses ouvrant et fermant ce roman qui est aussi un hymne à la lecture.
A voir sur ARTE Replay : Luis Sepùlveda – l’écrivain du bout du monde.

- 16. | 15/04/2020
LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES*
Vendredi 10 avril, en prélude à la Fête du livre, nous aurions dû organiser une « soirée conte ». C’était une belle expérience qu’il nous faudra réaliser plus tard, quand la liberté reviendra. En attendant, nous pouvons lire le bref mais très beau conte intitulé "La plus précieuse des marchandises". C’est d’un wagon à bestiaux d’un de ces sinistres convois partis de Drancy pour les camps d’extermination des juifs en Pologne que tombe dans la neige épaisse, aux pieds d’une pauvre bûcheronne, un bébé, une petite fille qui deviendra l’enfant chérie de la pauvre femme et de son pauvre bûcheron de mari pour des années difficiles et dangereuses.
Cette deuxième vie offerte, en place de celle qui devait finir dans la chambre à gaz, ce sacrifice sublime de parents désespérés et leur choix cornélien, l’amour infini de la mère adoptive, éclairent d’une lumière aveuglante la noirceur de tous les génocides. Ce conte est une belle parabole du triomphe irrépressible de la vie.
* Jean-Claude Grumberg, UN CONTE , La librairie du XXI° siècle - Le SEUIL janvier 2019
Vendredi 10 avril, en prélude à la Fête du livre, nous aurions dû organiser une « soirée conte ». C’était une belle expérience qu’il nous faudra réaliser plus tard, quand la liberté reviendra. En attendant, nous pouvons lire le bref mais très beau conte intitulé "La plus précieuse des marchandises". C’est d’un wagon à bestiaux d’un de ces sinistres convois partis de Drancy pour les camps d’extermination des juifs en Pologne que tombe dans la neige épaisse, aux pieds d’une pauvre bûcheronne, un bébé, une petite fille qui deviendra l’enfant chérie de la pauvre femme et de son pauvre bûcheron de mari pour des années difficiles et dangereuses.
Cette deuxième vie offerte, en place de celle qui devait finir dans la chambre à gaz, ce sacrifice sublime de parents désespérés et leur choix cornélien, l’amour infini de la mère adoptive, éclairent d’une lumière aveuglante la noirceur de tous les génocides. Ce conte est une belle parabole du triomphe irrépressible de la vie.
* Jean-Claude Grumberg, UN CONTE , La librairie du XXI° siècle - Le SEUIL janvier 2019

- 17. | 10/04/2020
La nuit atlantique d’Anne-Marie Garat
Une jeune femme très mélancolique éprouve le désir de se séparer d’une vieille villa de vacances. Un jour d’automne elle décide de traverser le Médoc, ses vignes monotones et sa vaste et superbe forêt de pins maritimes.
La route est longue, épuisante au crépuscule. Elle aperçoit enfin son village au bord de la mer et sa maison isolée, comme abandonnée au pied de la dune.
Elle n’a qu’un désir : s’allonger sur un canapé et dormir dormir. C’est la désolation autour d’elle, le désordre, la poussière, le sable… Elle convoquera dès demain le responsable d’agence.
Elle se repose quand elle perçoit un bruit de clé. La porte d’entrée s’agite, s’ouvre et... L’AVENTURE COMMENCE. Elle sera belle, surprenante, riche de rencontres au cœur des éléments en furie, du vent d’équinoxe, du bruit de l’océan, du sable des dunes qui roulent et du balancement de la forêt.
Le village est tout proche avec son café, sa supérette, ses habitants. Peut-être les reconnaîtrez-vous…
Il y aura toujours la mer, la plage, la belle forêt, l’Amour et l’amitié.
Il m’a semblé retrouver parfois l’esprit de notre ami Eric Holder et sa belle connaissance des habitants et des villages du Médoc.
Une jeune femme très mélancolique éprouve le désir de se séparer d’une vieille villa de vacances. Un jour d’automne elle décide de traverser le Médoc, ses vignes monotones et sa vaste et superbe forêt de pins maritimes.
La route est longue, épuisante au crépuscule. Elle aperçoit enfin son village au bord de la mer et sa maison isolée, comme abandonnée au pied de la dune.
Elle n’a qu’un désir : s’allonger sur un canapé et dormir dormir. C’est la désolation autour d’elle, le désordre, la poussière, le sable… Elle convoquera dès demain le responsable d’agence.
Elle se repose quand elle perçoit un bruit de clé. La porte d’entrée s’agite, s’ouvre et... L’AVENTURE COMMENCE. Elle sera belle, surprenante, riche de rencontres au cœur des éléments en furie, du vent d’équinoxe, du bruit de l’océan, du sable des dunes qui roulent et du balancement de la forêt.
Le village est tout proche avec son café, sa supérette, ses habitants. Peut-être les reconnaîtrez-vous…
Il y aura toujours la mer, la plage, la belle forêt, l’Amour et l’amitié.
Il m’a semblé retrouver parfois l’esprit de notre ami Eric Holder et sa belle connaissance des habitants et des villages du Médoc.

- 18. | 09/04/2020
Nous partons cette fois en Arabie à la fin du 18ème siècle avec " Arabia deserta" par Charles Doughty. C'est le récit du voyage effectué par l'auteur de novembre 1876 à août 1878 au départ de Damas aux côtés des pèlerins se rendant à La Mecque ( le haj) et de son séjour chez les Bédouins du désert. C'est un livre qui fourmille d'observations sur les populations arabes et leurs coutumes, ainsi que d'informations géographiques et culturelles, sans jamais être lassant. Le périple et le vécu passionnants d'un Anglais de l'époque victorienne, à la fois humble et arrogant, très courageux aussi pour se prévaloir de sa chrétienté en terre d'Islam.

- 19. | 08/04/2020
Les haïkus
Catherine nous a judicieusement proposé de découvrir des oeuvres d'art avec Artips.fr. Peut-être aimeriez-vous découvrir l'art d'écrire des haïkus, ces très courts poèmes d'origine japonaise. Vous pourriez aimer en écrire. Pourquoi n'imaginerions-nous pas une soirée lecture de nos modestes créations après l'été quand écume.doc reprendra ses activités ? Pour connaître les règles simples d'écriture allez sur : http://www.tempslibres.org/tl/fr/theo/mode01.html
Pour lire des haïkus japonais (traduits) allez sur : https://www.eternels-eclairs.fr/haikus-japonais.php#VIII
Et aussi le livre de Philippe COSTA si vous pouvez vous le procurer (Petit manuel pour écrire des haïku - Piquier poche)
Catherine nous a judicieusement proposé de découvrir des oeuvres d'art avec Artips.fr. Peut-être aimeriez-vous découvrir l'art d'écrire des haïkus, ces très courts poèmes d'origine japonaise. Vous pourriez aimer en écrire. Pourquoi n'imaginerions-nous pas une soirée lecture de nos modestes créations après l'été quand écume.doc reprendra ses activités ? Pour connaître les règles simples d'écriture allez sur : http://www.tempslibres.org/tl/fr/theo/mode01.html
Pour lire des haïkus japonais (traduits) allez sur : https://www.eternels-eclairs.fr/haikus-japonais.php#VIII
Et aussi le livre de Philippe COSTA si vous pouvez vous le procurer (Petit manuel pour écrire des haïku - Piquier poche)

- 20. | 07/04/2020
merci Catherine de nous proposer Artips : j'ai découvert beaucoup de choses sur des oeuvres et j'apprends qu'il y a la même chose pour la science et la musique ! Le bonheur !
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Date de dernière mise à jour : 09/04/2020
L'Algérie dont est originaire sa famille n'a longtemps été pour Naïma qu'une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Naïma ne va pas bien et son mal vient d’un silence, de mots qui n’ont pas été prononcés et que l’on a tus parce qu’ils faisaient mal. Les dire aurait été remuer le couteau dans une plaie encore à vif. Mais Naïma ne peut se construire sur du vide, elle a besoin de remplir cet espace vacant qui lui donne le vertige, la nausée. Elle veut savoir. Elle veut connaître le passé de son grand-père, en Algérie, elle, la petite-fille de harki (comme Alice Zeniter).