J'ai lu, j'ai vu

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Date de dernière mise à jour : 09/04/2020

Commentaires

  • HAAS Catherine

    1 HAAS Catherine Le 19/02/2024

    "La carte postale" de Anne Berest
    C'est un thriller qui nous embarque dans l'épopée autobiographique et romancée de la famille de l'écrivaine.
    Les membres de sa famille traverseront l'Europe, et même l'Atlantique pour certains, afin de fuir les persécutions nazies. Ce récit intime et bouleversant nous fait vivre "de l'intérieur" ces évènements tragiques. Il nous permet de les comprendre à un autre niveau, celui des émotions.
    C'est une bonne piqûre de rappel pour les jeunes générations.
  • Françoise Marché-Latour

    2 Françoise Marché-Latour Le 01/12/2023

    Ce que je sais de toi par Eric Chacour.
    Un premier roman émouvant et pudique d'un auteur né au Québec de parents égyptiens.
    L'essentiel du livre se passe au Caire dans une famille plutôt aisée et éduquée, le personnage principal est médecin, marié mais peu épanoui dans sa vie personnelle.
    Une rencontre va bouleverser cette vie puis le pousser à l'exil. Après 15 ans d'absence il doit revenir mais les retrouvailles familiales ne vont pas se dérouler comme envisagé...
    Une belle histoire d'amour à plusieurs niveaux et une description intéressante du poids des traditions et de la famille en Egypte contemporaine.
  • Françoise Marché-Latour

    3 Françoise Marché-Latour Le 15/10/2023

    Pour mourir, le monde de Yan Lespoux
    Un titre énigmatique tiré d'un texte d'Antonio Vieira ( 1608-1697): " Pour naître, le Portugal; pour mourir, le monde."
    Un roman à base de faits historiques réels mais un roman, foisonnant de personnages pittoresques et d'aventures maritimes diverses, de pirates, de marins sans attaches mais aussi une belle histoire d'amour.
    Nous voyageons du Portugal en Inde
    en passant par le Canal du Mozambique entre 1616 et 1688, pour terminer dans les dunes du Médoc.
    Un beau dépaysement!
  • Marché Françoise

    4 Marché Françoise Le 10/04/2023

    " La petite-fille" de Bernhard Schlink:
    A la mort de sa femme, Kaspar trouve ses carnets et comprend qu'elle lui avait caché de nombreux pans de sa vie. En particulier qu'elle avait abandonné une fille à sa naissance. Il décide alors de partir à la recherche de cette fille et découvre qu'elle est elle-même mère d'une jeune fille qu'il va considérer comme sa petite-fille.
    Se déroule alors sous nos yeux la rencontre entre ce septuagénaire et cette adolescente, liés par l'amour de la musique, qui apprennent à se connaitre et s'enrichissent mutuellement.
    Ce dernier livre de Bernhard Schlink nous fait entrevoir une société allemande marquée par son passé et divisée sur l'attitude à adopter face à ces évènements. Il nous aide peut-être à mieux comprendre ces voisins européens traumatisés par leur situation charnière entre Est et Ouest.
    L'histoire est profonde, le style est simple et réaliste, tout en retenue, un très bon livre.
  • Françoise Marché-Latour

    5 Françoise Marché-Latour Le 10/06/2022

    "Ceux qui partent" de Jeanne Benameur.
    Un livre sur l'exil et l'espoir d'une vie nouvelle.
    1910, l'arrivée des immigrants à Ellis Island. Un père et sa fille venus d'Italie, une Arménienne, survivante des massacres.
    De l'autre côté de la barrière un jeune photographe dont le père a émigré d'Islande et fait fortune à New York, et une prostituée d'origine grecque.
    Le livre se déroule sur un jour et une nuit dans le bâtiment où sont " accueillis" les nouveaux venus en quête d'un nouveau départ en Amérique. Quelques rapides incursions dans la vie de ceux qui sont déjà installés. L'occasion d'une longue et profonde méditation sur l'exil et plus largement sur la condition humaine. Un livre émouvant et prenant.
  • Robert Lagadeuc

    6 Robert Lagadeuc Le 31/03/2022

    Adorable émission d'Augustin Trapenard sur France Inter

    De nombreux artistes lisent des lettres ou extraits de lettres de personnages célèbres dans l'Histoire. Florilège d'émotions, d'amour, de fantaisie, de colères, de tragique, de légèreté... Les bénéfices de la soirée seront reversés à l'ONG "Bibliothèques sans frontières" pour l'Ukraine.
    https://www.franceinter.fr/emissions/soiree-speciale-culture/au-bonheur-des-lettres-du-lundi-28-mars-2022
  • Françoise Marché-Latour

    7 Françoise Marché-Latour Le 18/03/2022

    Un gros livre de Victor del Arbol: "Toutes les vagues de l'océan"
    L'Histoire du 20ème siècle à travers la vie d'Elias Gil, jeune Espagnol parti plein d'espoir en URSS en 1933, déporté en Sibérie, qui traverse ensuite la guerre civile espagnole puis la seconde guerre mondiale. L'histoire d'une famille de 1933 à 2002, avec de nombreuses péripéties, des mystères familiaux, des trahisons et des liens avec la Mafia.
    Un livre prenant qui résume un siècle de guerres et de massacres, en résonance, hélas, avec l'actualité.
  • Nina

    8 Nina Le 28/09/2021

    " L'important c'est de semer, un peu, beaucoup, sans cesse, les graines de l'espérance. Sème le sourire, qu'il resplendisse autour de toi. Sème ton courage, qu'il soutienne celui de l'autre. Sème ton enthousiasme, ta foi, ton amour, les plus petites choses, les riens...
    Aie confiance, chaque graine enrichira un petit coin de terre. " Paulo Coelho
  • Françoise Marché-Latour

    9 Françoise Marché-Latour Le 07/08/2021

    La saga des sept soeurs par Lucinda Riley. Un homme d'affaires très riche adopte sept petites filles dans des pays et continents différents et les emmène dans sa très belle maison/château en Suisse au bord du lac Léman. A sa mort il laisse à chacune un indice pour retrouver ses origines. L'une va les trouver au Brésil, une autre en Australie etc...Je suis en train de lire le n° six et attaquerai le sept bientôt. L'auteure est hélas décédée en juin dernier mais a laissé assez de matière pour que son fils achève le n° huit. Intéressant malgré quelques invraisemblances, on se laisse entraîner dans ces histoires plus ou moins rocambolesques et qui témoignent d'une belle imagination. Et la psychologie des personnages est fouillée.
  • Nicole NADAU

    10 Nicole NADAU Le 24/05/2021

    ... "La vie n'est pas belle en soi, pas plus qu'elle n'est aimable. Elle est belle parce que nous savons voir sa beauté. Elle est aimable parce que nous savons l'aimer... Tout réside dans notre regard. Tout réside dans notre liberté à consentir ou à refuser ce qui est. Tout réside dans notre désir de grandir ou pas en humanité, en connaissance, en amour"...
    Extrait de La consolation de l'ange de Frédéric Lenoir
  • Catherine HAAS

    11 Catherine HAAS Le 10/04/2021

    Sur le même thème de la découverte de l'univers de parents déracinés, j'ai beaucoup aimé le livre d'Alice Zéniter "L'art de perdre".
    L'Algérie dont est originaire sa famille n'a longtemps été pour Naïma qu'une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Naïma ne va pas bien et son mal vient d’un silence, de mots qui n’ont pas été prononcés et que l’on a tus parce qu’ils faisaient mal. Les dire aurait été remuer le couteau dans une plaie encore à vif. Mais Naïma ne peut se construire sur du vide, elle a besoin de remplir cet espace vacant qui lui donne le vertige, la nausée. Elle veut savoir. Elle veut connaître le passé de son grand-père, en Algérie, elle, la petite-fille de harki (comme Alice Zeniter).
  • Françoise Marché-Latour

    12 Françoise Marché-Latour Le 09/04/2021

    " Ceux que je suis" par Olivier Dorchamps, conseillé par Michel Roger.
    Une famille qui vit à Clichy, les parents d'origine marocaine et les 3 fils nés en France. Lorsque le père meurt subitement les enfants découvrent qu'il souhaite être enterré au Maroc et c'est l'occasion pour les 3 garçons de découvrir, en même temps que les lieux de l'enfance et de la jeunesse de leur père des secrets de famille enfouis depuis longtemps. L'apprentissage de l'appartenance à une double culture et la découverte d'un père que finalement ils ne connaissaient pas. Beaucoup de délicatesse et de sensibilité, une écriture simple et émouvante pour ce livre attachant et qui donne à réfléchir.
  • robert lagadeuc

    13 robert lagadeuc Le 10/03/2021

    Quand une femme nous éclaire
    Un essai lumineux vient de paraître sous la plume de Delphine Horvilleur, femme Rabbin. Et pourtant, le thème devrait plutôt nous assombrir : Vivre avec nos morts paru le 3 mars 2021 aux Éditions Grasset.
    L'auteure fréquente beaucoup les cimetières, pas seulement pour accompagner les défunts et leurs proches. La Kaddish qu'elle prononce lors des cérémonies est en fait toujours une prière d'espoir dans le futur et une célébration sensible de la personne disparue.
    Dans cet essai d'une grande érudition et d'une empathie émouvante, Delphine Horvilleur nous révèle avec simplicité le sens de mots que nous croyons connaître, venus de l'Histoire, de la Bible, du Talmud ou de la complexe et polysémique langue des Hébreux. Elle nous délivre de la peur, souvent panique, de ce passage mystérieux de la vie au néant.
  • Françoise Marché-Latour

    14 Françoise Marché-Latour Le 06/02/2021

    " Histoire du fils" par Marie-Hélène Lafon.
    Une belle chronique familiale sur un siècle, de 1908 à 2008 dans le Cantal. Le fils c'est André, qui ne connait pas son père, et ce père immature c'est Paul.
    Les chapitres ont pour titre des années: 1908, 1919...sans ordre chronologique, ce qui force lecteur à réfléchir, revenir en arrière etc...et j'ai trouvé utile après avoir fini le livre de rédiger une
    brève généalogie datée.
    Un beau livre ancré dans le terroir auvergnat et à l'écriture soignée.
  • Robert Lagadeuc

    15 Robert Lagadeuc Le 21/12/2020

    Marie Laforêt
    Il y a un an presque jour pour jour disparaissait Marie Laforêt née à Soulac en 1939.On peut voir en replay sur la 3 (TNT) un documentaire où la chanteuse se révèle une personne très attachante, modeste, intelligente, documentaire composé uniquement d'archives, éclairé par un commentaire sobre et sensible de Laurent Ruquier son ami. On s'aperçoit qu'on croyait connaître cette artiste, infiniment complexe et riche, pas vraiment célébrée par la critique ni les media. Et pourtant elle a tourné avec les plus grands metteurs en scène, et des acteurs prestigieux, plus de trente films ; sa discographie est considérable.
    https://www.france.tv/documentaires/2135471-marie-laforet-chanteuse-malgre-elle.html
  • Robert Lagadeuc

    16 Robert Lagadeuc Le 07/12/2020

    À GAUCHE EN SORTANT DE L'HYPER MARCHÉ *

    Une fois n'est pas coutume, je vous signale un essai de Clémentine Autain, députée de Seine Saint-Denis. En cette période inédite que nous vivons entre confinement, déconfinement, contraintes diverses, distanciations sociale, etc. nous voyons que les premiers de cordée chers à notre président sont plutôt tout à fait différents, modestes, exploités, en première ligne, les caissières, les manutentionnaires, ceux qui travaillent, qu'on ne voit pas toujours dans les rayons des des grandes surfaces ? Et l'auteure révèle ce qui devrait être une évidence : nous ne devrions plus supporter le gaspillage et le consumérisme. Nous ne devrions plus accepter que les premiers bénéficiaires de la grande distribution soient d'abord les insatiables actionnaires.
    Cet essai nous convainc de l'urgence d'une transformation profonde, sociale et écologique de notre société qui produit ce nous sommes en train de vivre.

    * Clémentine Autain - À gauche en sortant de l'hyper marché - éditions Grasset – octobre 2020
  • Robert Lagadeuc

    17 Robert Lagadeuc Le 14/11/2020

    La bande à Renaud... Je viens d'écouter le double album CD "The totale of la bande à Renaud". Un grand bonheur d'entendre, chantées par d'autres, 34 des meilleures chansons de Renaud parmi lesquelles "Marchand de cailloux", "Mistral gagnant", "Mon HLM", "En cloque", "Morgane de toi", etc. Des ami·e·s artistes de Renaud livrent des interprétations embellies par l'amitié portée à l'auteur. On entend ainsi Bénabar, Lavilliers, Olivia Ruiz, Gauvin Sers, Emily Loizeau, Hubert Félix Thiéphaine, Vincent Lindon, etc. Un grand moment qui nous fait oublier les dérives récentes du créateur. Renaud est un grand de la chanson. Ce double album est à inviter dans votre discothèque.
  • Françoise Marché-Latour

    18 Françoise Marché-Latour Le 17/06/2020

    "Le mur invisible" de Marlen Haushofer. Une jeune femme se retrouve seule dans un chalet en pleine nature après qu'une catastrophe non identifiée a anéanti toute vie et qu'un mur invisible mais palpable l'isole complètement dans un îlot où elle doit affronter la solitude et lutter pour survivre. En compagnie d'un chien, d'une chatte et d'une vache elle parvient à se construire une nouvelle vie, de labeur et de soins à ses animaux, qui l'obligent à se battre.
    Le livre se termine de façon abrupte et ouverte et c'est là, après deux ans et demi de cette vie solitaire et bien remplie, que la narratrice commence ce récit. C'est un livre prenant, on sent à la fois la présence du danger et le bonheur simple d'une existence pastorale et en pleine harmonie avec la nature et les animaux. L'humain n'existe plus que comme une potentielle menace.
  • Françoise Marché-Latour

    19 Françoise Marché-Latour Le 04/06/2020

    Je voulais vous signaler le dernier livre de Christian Coulon: " Sud-Ouest et monde musulman, histoires de rencontres". Un texte passionnant sur les liens entre le Sud-Ouest de la France et le monde arabo-musulman au fil des siècles. Une tentative bienvenue de montrer les rapprochements souvent occultés entre l'Orient et l'Occident dans de nombreux domaines, y compris la gastronomie.
  • Robert Lagadeuc

    20 Robert Lagadeuc Le 27/05/2020

    Joseph Ponthus « A la ligne – Feuillets d’usine » (La Table Ronde)
    La quatrième de couverture dit que « A la ligne » est le premier roman de l’auteur. Mais c’est bien plus, par la forme surtout. En effet ce texte me fait penser à Blaise Cendrars et « La prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France » (1913), même si la pagination n’est pas comparable, 263 pages ici contre moins de 40 au poème de Cendrars. On peut rapprocher « A la ligne » des surréalistes par son écriture poétique en vers libres sans aucune ponctuation, pas même un point à la ligne final.
    On lit la fatigue, la souffrance d’un travailleur intérimaire dans une usine de traitement de poissons et crustacés. Les rythmes épuisants de la chaîne, les charges, l’humidité, la chaleur. Le roman nous fait vivre l’ambiance terrible d’un abattoir industriel, les déjections des animaux avant la mort, le poids des lourdes carcasses à pousser pendues à un réseau de rails avec ses aiguillages, les blocages parfois à dégager, le sang partout, les horaires décalés, le bruit…
    Au gré des pages, de la danse débridée des lignes inégales, nous rencontrons aussi et c’est un baume apaisant, la littérature, la poésie, la musique et la chanson. Nous fréquentons les Trénet, Barbara, Brel, Ferré, Brassens, Apollinaire, l’Odyssée, l’Histoire ouvrière, les grandes révoltes, les salaires de misère de ces presque esclaves qui rendent possible, entre autre, la nourriture sur nos tables.
    Ce livre, paru en 2019, nous jette à la face l’indécence dont nous sommes complices, avec notre innocente indifférence.
    La sortie de la crise inédite que nous vivons doit être absolument l’occasion de mettre à la place éminente, qu’elles et ils méritent, tous ces êtres, femmes et hommes, sous estimés et sous rémunérés, ouvriers, pêcheurs, éleveurs, cultivateurs, soignantes et soignants, etc., à qui nous devons notre prospérité et notre sécurité.
  • Robert Lagadeuc

    21 Robert Lagadeuc Le 10/05/2020

    Maylis de Kérangal, en trompe l’œil. J’avais bien aimé « Naissance d’un pont » et beaucoup « Réparer les vivants ». Son dernier roman « Un monde à portée de main » n’a rien à envier aux précédents. Cette fois, c’est un roman d’apprentissage, à la fois professionnel et de la vie, de l’amitié et de l’amour. Comme dans ses autres livres, l’auteure nous fait découvrir les outils et techniques du milieu où se déroule l’action. Ce que d’aucuns lui reprochent. Sans doute plus modestement que dans les œuvres du XIX° siècle dont les auteurs inséraient de nombreuses pages documentaires (cf. l’imprimerie dans « Illusions perdues » de Balzac), Maylis de Kérangal utilise ici le riche vocabulaire du trompe l’œil des peintres et artisans de décors de théâtre, de cinéma et autres lieux comme des cafés, des intérieurs privés, et nous fait découvrir le dernier facsimilé de la grotte de Lascaux (Lascaux IV). En lisant nous suivons une jeune femme », Paula Karst, de l’Institut de peinture à Bruxelles puis sur des chantiers de décors en France, à Moscou, en Italie du nord, à Rome-Cinecitta, enfin en Dordogne où elle atteint la plénitude de son art et s’ouvre à Jonas, son véritable amour humain…
    Collection Folio (n° 6771), Gallimard
  • robert lagadeuc

    22 robert lagadeuc Le 03/05/2020

    Joan Baez, que tout le monde aime, sauf Trump bien sûr et tous les accidents génétiques comme lui, a fêté en janvier 2020 ses 79 ans. En juin 2018 au cours de sa dernière tournée d’adieu, elle s’était posée à L’Olympia à Paris.. Après six décennies d’une immense carrière et de combats pacifistes, et pour les droits civiques,, elle a interprété, pieds nus et guitare en bandoulière, les standards de sa vie devant le public ému de l’Olympia. Sa voix un peu voilée désormais et limitée dans les aigus reste grande néanmoins et inoubliable avec les immortels, "Farewell, Angelina" de Dylan ou « Diamonds and Rust », « The President Sang Amazing Grace » avant un final au son de "Here’s to You" (Nicola Sacco & Bart Vanzetti), hymne mondial en faveur des droits civiques, repris en chœur par une salle au comble du bonheur.
    Deux documents à voir sur ARTE Concert et ARTE Culture et Pop
    https://www.arte.tv/fr/videos/082763-000-A/joan-baez-the-fare-thee-well-tour/
    https://www.arte.tv/fr/videos/042212-000-A/joan-baez-how-sweet-the-sound/
  • Cath

    23 Cath Le 20/04/2020

    Merci Robert pour ton évocation du roman de l'écrivain Chilien récemment disparu, Luis Sepùlveda. Cela m'a rappelé que j'avais lu un très court roman de lui, adressé à ses petits-enfants :
    "Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis". Ce chat très attachant perd la vue et ne "voit" plus qu'à travers les yeux d'une petite souris très bavarde et dégourdie qui sait se rendre indispensable.
    Raconté par un amoureux des chats, qui aurait été le chat préféré d'un mandarin, ce court récit aux allures de conte pour enfant est un bijou d'humour et de tendresse.
  • françoise marché

    24 françoise marché Le 20/04/2020

    " Les oubliés du dimanche" par Valérie Perrin. Ce livre se présente sous la forme d'une alternance entre le présent ( 2014) et le passé ( les années 30 et 40). Une aide-soignante en EHPAD se lie d'amitié avec une pensionnaire qui va peu à peu lui raconter sa jeunesse avant, pendant et après la seconde guerre mondiale, en particulier l'histoire de l'amour de sa vie. Et cette jeune femme va elle de son côté découvrir en même temps des secrets de sa propre famille.
    Un récit très émouvant écrit tout en délicatesse et sensibilité qui met à l'honneur la relation intergénérationnelle dont on parle beaucoup en ce moment. Un livre qu'on ne lâche pas.
  • Robert Lagadeuc

    25 Robert Lagadeuc Le 20/04/2020

    J’ai relu "Le monde du bout du monde" (Métailié – suites).
    Luis Sepùlveda est mort du Covid 19 le 16 avril dernier. Nous avons sans doute tous lu "Le vieux qui lisait des romans d’amour". Aussi je vous propose aujourd’hui cette évocation de la région australe du Chili, lieux fantastiques du détroit de Magellan, de la Terre de Feu, des myriades d’îles et de récifs, de chenaux, de golfes où s’abritent les baleines. On y rencontre des aventuriers navigateurs prodigieux ; on évoque la piraterie des temps anciens, le célèbre Francis Drake, un vaisseau fantôme, les indiens Ona, Alacalufes, Chonos, tous disparus depuis des décennies. On y assiste au terrible combat des baleines contre un bateau usine japonais qui chasse illégalement. On fait la connaissance du capitaine Jorge Nilssen, beau personnage qui ne serait pas déplacé chez Jack London ou Joseph Conrad. Peut-être aurez-vous aussi envie de relire Moby Dick cité par Sepùlveda, comme parenthèses ouvrant et fermant ce roman qui est aussi un hymne à la lecture.
    A voir sur ARTE Replay : Luis Sepùlveda – l’écrivain du bout du monde.
  • Robert Lagadeuc

    26 Robert Lagadeuc Le 15/04/2020

    LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES*
    Vendredi 10 avril, en prélude à la Fête du livre, nous aurions dû organiser une « soirée conte ». C’était une belle expérience qu’il nous faudra réaliser plus tard, quand la liberté reviendra. En attendant, nous pouvons lire le bref mais très beau conte intitulé "La plus précieuse des marchandises". C’est d’un wagon à bestiaux d’un de ces sinistres convois partis de Drancy pour les camps d’extermination des juifs en Pologne que tombe dans la neige épaisse, aux pieds d’une pauvre bûcheronne, un bébé, une petite fille qui deviendra l’enfant chérie de la pauvre femme et de son pauvre bûcheron de mari pour des années difficiles et dangereuses.
    Cette deuxième vie offerte, en place de celle qui devait finir dans la chambre à gaz, ce sacrifice sublime de parents désespérés et leur choix cornélien, l’amour infini de la mère adoptive, éclairent d’une lumière aveuglante la noirceur de tous les génocides. Ce conte est une belle parabole du triomphe irrépressible de la vie.
    * Jean-Claude Grumberg, UN CONTE , La librairie du XXI° siècle - Le SEUIL janvier 2019
  • Marie-Claude Fétis

    27 Marie-Claude Fétis Le 10/04/2020

    La nuit atlantique d’Anne-Marie Garat
    Une jeune femme très mélancolique éprouve le désir de se séparer d’une vieille villa de vacances. Un jour d’automne elle décide de traverser le Médoc, ses vignes monotones et sa vaste et superbe forêt de pins maritimes.
    La route est longue, épuisante au crépuscule. Elle aperçoit enfin son village au bord de la mer et sa maison isolée, comme abandonnée au pied de la dune.
    Elle n’a qu’un désir : s’allonger sur un canapé et dormir dormir. C’est la désolation autour d’elle, le désordre, la poussière, le sable… Elle convoquera dès demain le responsable d’agence.
    Elle se repose quand elle perçoit un bruit de clé. La porte d’entrée s’agite, s’ouvre et... L’AVENTURE COMMENCE. Elle sera belle, surprenante, riche de rencontres au cœur des éléments en furie, du vent d’équinoxe, du bruit de l’océan, du sable des dunes qui roulent et du balancement de la forêt.
    Le village est tout proche avec son café, sa supérette, ses habitants. Peut-être les reconnaîtrez-vous…
    Il y aura toujours la mer, la plage, la belle forêt, l’Amour et l’amitié.
    Il m’a semblé retrouver parfois l’esprit de notre ami Eric Holder et sa belle connaissance des habitants et des villages du Médoc.
  • françoise marché

    28 françoise marché Le 09/04/2020

    Nous partons cette fois en Arabie à la fin du 18ème siècle avec " Arabia deserta" par Charles Doughty. C'est le récit du voyage effectué par l'auteur de novembre 1876 à août 1878 au départ de Damas aux côtés des pèlerins se rendant à La Mecque ( le haj) et de son séjour chez les Bédouins du désert. C'est un livre qui fourmille d'observations sur les populations arabes et leurs coutumes, ainsi que d'informations géographiques et culturelles, sans jamais être lassant. Le périple et le vécu passionnants d'un Anglais de l'époque victorienne, à la fois humble et arrogant, très courageux aussi pour se prévaloir de sa chrétienté en terre d'Islam.
  • Robert

    29 Robert Le 08/04/2020

    Les haïkus
    Catherine nous a judicieusement proposé de découvrir des oeuvres d'art avec Artips.fr. Peut-être aimeriez-vous découvrir l'art d'écrire des haïkus, ces très courts poèmes d'origine japonaise. Vous pourriez aimer en écrire. Pourquoi n'imaginerions-nous pas une soirée lecture de nos modestes créations après l'été quand écume.doc reprendra ses activités ? Pour connaître les règles simples d'écriture allez sur : http://www.tempslibres.org/tl/fr/theo/mode01.html
    Pour lire des haïkus japonais (traduits) allez sur : https://www.eternels-eclairs.fr/haikus-japonais.php#VIII
    Et aussi le livre de Philippe COSTA si vous pouvez vous le procurer (Petit manuel pour écrire des haïku - Piquier poche)
  • nicole nadau

    30 nicole nadau Le 07/04/2020

    merci Catherine de nous proposer Artips : j'ai découvert beaucoup de choses sur des oeuvres et j'apprends qu'il y a la même chose pour la science et la musique ! Le bonheur !
  • Robert Lagadeuc

    31 Robert Lagadeuc Le 06/04/2020

    Le bateau ivre
    En ce temps de pandémie où le Monde, comme le Bateau ivre de Rimbaud, semble dériver sans fin vers un terrible naufrage inévitable, j’ai pensé à ce grand poème, présenté par le poète aux Parnassiens alors qu’il vient de rejoindre Verlaine en septembre 1871. Il a dix sept ans !
    J’ai longtemps tenu ce poème en haute estime, surtout sa version mise en musique et chantée par Léo Ferré* avec l’emphase, la grandiloquence, l’outrance même qu’on lui connaît.
    Louis Aragon considérait qu’admirer Le Bateau ivre est un signe de vulgarité de l’esprit. Euh ! Relisons donc avant de juger. Je dois dire qu’après ma relecture je suis assez tenté de suivre Aragon. Le jeune Rimbaud semble surtout y faire crânement étalage de sa maîtrise de l’écriture poétique.
    C’est peut-être aussi pour montrer à Verlaine qu’il applique sa conception musicale de la langue, ou même qu’il évoque la dérive de leur relation personnelle sulfureuse et sa nécessaire disparition. Et on connaît la suite, aventureuse et tragique !
    Que cela ne vous empêche pas de relire les poèmes d’Arthur Rimbaud, dont Le bateau ivre qui est quand même une belle œuvre.
    * Léo Ferré : Ludwig… l’Imaginaire… Le bateau ivre (RCA – PL 37 682)
  • Cath

    32 Cath Le 06/04/2020

    Pour les amateurs d'art et d'anecdotes à ce sujet voici un lien pour s'abonner à Artips : :https://artips.fr/
    Il existe l'équivalent pour les sciences : https://artips.fr/Sciencetips/ et pour la musique : https://musiktips.fr/
  • françoise marché

    33 françoise marché Le 05/04/2020

    Léon l'Africain par Amin Maalouf
    "Je ne viens d'aucun pays, d'aucune cité, d'aucune tribu. Je suis fils de la route, ma patrie est caravane, et ma vie la plus inattendue des traversées."
    Amin Maalouf nous conte la vie et les aventures extraordinaires d'Abou-I-Hassan, né à Grenade le 5 décembre 1488 au temps où la ville était musulmane. De Fez à Constantinople en passant par Tombouctou et Le Caire via Alexandrie, il traversera le Moyen-Orient avant d'être capturé et baptisé par le Pape qui en fait son géographe. Mais ses aventures ne s'arrêtent pas là...

    Un récit haletant et sans temps mort servi par la belle écriture d'Amin Maalouf qui nous transporte dans ce conte oriental.
  • nicole nadau

    34 nicole nadau Le 04/04/2020

    Je découvre le musée d'Orsay grâce au conseil de Robert : merci Robert j'apprends plein de choses !
  • Robert Lagadeuc

    35 Robert Lagadeuc Le 03/04/2020

    Rokia Traore chanteuse malienne
    J'ai vu et entendu sur ARTE Concert la chanteuse malienne Rokia Traore, une des plus belles voix d'Afrique, à l'égal sans doute de la béninoise Angélique Kidjo. Ce concert avait lieu à la Maison de l'UNESCO à Paris le 20 janvier 2020 à l'occasion de la "Semaine du son" dont elle était la marraine.
    Sur scène, dans cette salle immense, elle semble occuper tout l'espace avec une économie apparente de mouvements, une danse presque immobile, une beauté et une élégance folles, une voix puissante et tendre, un sourire rayonnant. Elle chante des classiques Mandeka, des chants populaires de l'épopée Mandingue, accompagnée par des musiciens et leurs instruments la plupart traditionnels.
    Peut-être serez-vous surpris au début, mais je gage que vous allez très vite tomber sous le charme.
    https://www.arte.tv/fr/videos/094804-000-A/rokia-traore-en-concert-a-l-unesco/
  • françoise marché

    36 françoise marché Le 03/04/2020

    Et prochainement je vous raconterai le voyages et aventures d'Hassan, alias Léon l'Africain d'après le livre d'Amin Maalouf...
  • CATH

    37 CATH Le 01/04/2020

    Le 1 hebdo propose une chronique caustique d'Eric Fottorino chaque soir à 18 h sous la forme d'une lettre qu'on peut retrouver sur le site de l'hebdomadaire.
    Voici un extrait de celle d'aujourd'hui : "Un soupçon de bonheur"
    "HIER, MARCHANT PRÈS DE CHEZ MOI dans le respect des consignes, un bruit inhabituel m’est parvenu d’une cour voisine. En m’approchant, j’ai reconnu les rebonds sonores d’un ballon de basket contre le sol bitumé, et c’était comme un cœur qui battait la chamade au milieu du quartier silencieux. Un signe de vie. Le nez collé à la grille j’ai vu deux hommes..."
    Pour lire la suite, aller à la page https://le1hebdo.fr/journal/actualite/journal-covid-19-67.html#
  • nadau

    38 nadau Le 01/04/2020

    Merci Françoise et Robert pour ces conseils et commentaires. C'est un plaisir et c'est vraiment ce qui était souhaité pour faire vivre cette rubrique !
  • Robert Lagadeuc

    39 Robert Lagadeuc Le 31/03/2020

    "La magie des grands musées"
    Avant de revenir à la musique comme promis, je conseille, pour en avoir vu plusieurs, la série consacrée à quelques grands musées dans le monde. Sur les replays de la chaîne franco-allemande ARTE, tapez la recherche "La magie des grands musées". Vous irez ainsi à Vienne, Berlin, New York, Florence, Amsterdam, Paris (Orsay), Madrid (Le Prado).
    Ces documents sont très bien faits, didactiques et souvent une personnalité invitée est une belle rencontre avec quelques oeuvres importantes. Ainsi, au musée du Prado à Madrid, l'invitée est la mezzo soprano américaine Joyce DiDonato. Sa lecture de trois oeuvres majeures est un bonheur. D'abord "Les Ménines" de Velasquez, ensuite "El Tres de Mayo" de Goya et enfin l'extraordinaire "Jardin des délices" de Jérôme Bosh. Elle n'explique rien, elle dit son émotion, on dirait qu'elle se promène, se fondant dans la toile, dialoguant avec les personnages, portant un regard émerveillé ou parfois effrayé sur ce grand mystère de la beauté.
  • Françoise Marché-Latour

    40 Françoise Marché-Latour Le 30/03/2020

    Merci Robert de m'avoir prêté ce très beau livre, que tu décris très bien.
    Je suis en train de lire " Les derniers jours de nos pères" de Joël Dicker. Le livre se passe durant les années 1942, 43 et 44, et décrit un épisode peu connu de cette période, la mise en place par Churchill du S.O.E., Special Operations Executive, un groupe de volontaires de tous pays pour devenir agents secrets basés en Grande Bretagne et intervenant partout en Europe. Un très beau livre très émouvant, une belle tranche d'Histoire. Je pourrai vous le prêter si vous voulez.
  • Robert Lagadeuc

    41 Robert Lagadeuc Le 30/03/2020

    Jai lu "Le bal des folles" (Albin Michel), premier roman de Victoria Mas, 30 ans, couronné de plusieurs prix dont le Renaudot des lycéens. Cette histoire se déroule sur fond de l'hôpital parisien de La Salpêtrière vers la fin du XIX° siècle. Là sont internées de nombreuses femmes, marginales, prostituées, hystériques, ou tout simplement placées sans raison médicale par leur famille bourgeoise voulant les cacher pour préserver leur honneur dans la société. Dans ce milieu, la toute puissance des hommes et particulièrement des pater familias ne laisse aucune place à la liberté des femmes et des filles.C'est ainsi qu'Eugénie Cléry sujette à des "visions" et attirée par les écrits du spirite Allan Kardec se retrouve enfermée à la demande de son père parmi les folles dans le service du célèbre professeur neurologue Jean-Martin Charcot.
    Le roman est habité par par des personnages emblématiques de chaque catégorie qui peuplent ce monde terrible. Il y a, outre Eugénie, Madame Geneviève, l'intendante figurant l'Institution en plus de Charcot et Louise, une vraie malade exhibée chaque mardi par le neurologue lors de ses cours publics plus prisés que le théâtre de boulevard.
    En cette année 1885, pour la mi-carême, comme chaque année, Charcot organise "Le bal des folles" où se presse le Tout Paris. Les internées costumées de manière baroque croient vivre un moment de liberté et peut-être de rencontre amoureuse, de lumière dans leur obscurité de recluses. Les bourgeois viennent s'encanailler dans cet événement méprisable.
    C'est pourtant lors de cette triste fête que se dénouera le destin d'Eugénie et se recomposera celui de Louise et de Madame Geneviève.
    Victoria Mas mène, avec une maîtrise étonnante du style, de la composition et de la documentation historique, une fiction qui, n'en doutons pas, a des accents terribles de vérité.
  • Robert Lagadeuc

    42 Robert Lagadeuc Le 28/03/2020

    J'ai vu sur ARTE Concert (https://www.arte.tv/fr/videos/095216-000-A/beth-hart-a-l-olympia/) le concert, capté à l'Olympia le premier mars dernier, de la chanteuse et pianiste américaine Beth Hart : une "nature" qui chante le blues, le rock, le rock blues. Une voix puissante un peu éraillée qui peut être douce comme dans le tendre "Mama This One's For You". Sur scène elle déborde d'énergie et d'empathie pour le public. Un grand moment de communion en ce temps de confinement. La prochaine fois nous évoquerons la musique du monde avec la malienne Rokia Traore. Bonne soirée. Robert

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